  Le test Blower Door: le moment de vérité approche...
Ce vendredi 04 mars 2011 est un moment clé particulièrement important en celà que nous procédons au test de la porte soufflante, dit test "blower door."
En résumé, l'ensemble des efforts faits et précautions prises pour la réussite du projet ces deux dernières années seront sanctionnées positivement ou non. On ne fait pas du passif comme Mr Jourdain faisait de la prose et on ne s'improvise pas constructeur de maison passive pas hasard du jour au lendemain, aussi ce test est un vrai étalonnage de la compétence des choix constructifs que nous avons faits et des entreprises sélectionnées pour nous accompagner dans le projet....
Sur le chantier à 9h00, la société de mesure installe ses appareillages de mesure, le masque de la porte et vers 10h00 la soufflerie se met en route.... dès les premiers instants, le technicien nous signale que le test devrait être en principe réussi et anticipe à la lecture des premiers enregistrements une performance globale de 0.33 environ. Rappelons que pour une maison certifiée passive le chiffre fatidique à ne pas dépasser est 0.6 fois son volume d'air à l'heure par une dépression de 50 Pascal.
11h00, le test est terminé, le chiffre définitif tombe: 0.27, avec une précision de l'appareil de 0.01. Mission accomplie, à cette étape là du projet, la maison est non seulement passive dans son étanchéité à l'air mais de surcroît elle fait plus de deux fois mieux que la norme la plus exigeante qui soit ! C'est un succès total et les entreprises qui ont participé à ce clos couvert se félicitent de l'atteinte de ce niveau de performance. Reste maintenant à identifier les provenances des micro-fuites grâce au test du fumigène. Ce dernier consiste à garder la maison en dépression et en passant à l'extérieur de celle-ci de créer une fumée très intense et ainsi de voir par où elle s'infiltre à l'intérieur.
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| Verdict: les menuiseries sont les points faibles, comme quasiment systématiquement dans ce genre d'exercice. Ce sont moins les implantations des menuiseries dans les tableaux que les menuiseries elles-même qui sont source de micro-fuites. Il faut cependant relativiser: même si l'apparition de la fumée à l'intérieur se voit par petits filets à certains endroits, c'est tout à fait infime compte tenu de la surface globale considérée du volume passif et des conditions "quasi cycloniques" nécessaires à leur apparition.
Ne boudons pas notre plaisir: être 2 fois plus performants que la norme Passiv'haus et près de 10 fois plus que la norme BBC est une vraie performance.
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| | |  La question qui vient ensuite est la suivante: peut-on faire mieux ? la réponse n'est pas simple mais pourrait se résumer à: oui, mais à la marge. La raison est double: d'une part, il n'est pas certain qu'un réglage plus fin des menuiseries permette un gain et ne fasse pas perdre un peu de performance. D'autre part, et paradoxalement, le plus dur reste à faire avec les travaux de second oeuvre: ces derniers devront être réalisés avec la plus extrême minutie et ne pas percer l'enveloppe étanche.
Juillet 2011: le test final se déroule sur une matinée. Les premières valeurs du test tombent et montrent une détérioration de la performance. On est alors un peu au-dessus de la barre des 0,6 et il nous faut chercher les fuites, identifiées en fin de matinée aux sorties réseaux. Nous bouchons par injection de mousse PU les plus gros trous à notre portée, colmatons quelques fuites également repérées au niveau du poêle et refaisons un test. Le résultat tombe: 0,58. |
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| Le résultat, corrigé de sa fourchette d'erreur possible, est donc compris entre 0.56 et 0.60, ce qui nous permet la labellisation Maison passive. En cette matinée de juillet, le projet est donc un succès, malgré une chute de performance d'étanchéité à l'air lors du second oeuvre. Mission accomplie, la somme d'efforts mis en oeuvre a donc payée, la maison est officiellement la plus grande maison bois passive d'habitation de France !
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